Le projet de loi 23 du ministre de l’Éducation Bernard Drainville inquiète Jean-Yves Dupuis, un ancien enseignant au Cégep de la Gaspésie et des Îles et ex-commissaire à la Commission scolaire des Chic-Chocs durant 40 ans qui voit en ce projet de réforme une centralisation à outrance.
Selon les informations disponibles, les changements proposés viseraient à donner au ministre Drainville les pouvoirs de nommer les directeurs généraux pour des mandats renouvelables d’au plus cinq ans.
Celui-ci souhaiterait également conclure des ententes annuelles de gestion et d’imputabilité avec chaque centre de services scolaire. Ces ententes seraient chiffrées et viseraient à donner des objectifs et des cibles au réseau quant à l’amélioration de la réussite des jeunes.
Dans l’éventualité où des décisions prises par des centres de services scolaires déplairaient au ministre, celui-ci se donnerait aussi le pouvoir d’annuler ces décisions et de les modifier.
Il veut également créer un Institut national d’excellence en éducation qui aura pour mission de diffuser les meilleures pratiques en enseignement et de se prononcer sur les programmes de formation des futurs professeurs.
Jean-Yves Dupuis estime qu’encore une fois, cette nouvelle réforme s’attarde plus aux structures administratives qu’au travail effectué par les professeurs :
De plus, celui-ci exprime des craintes pour les directions des services scolaires et les conseils d’administration :
Invitée à commenter, la direction du Centre des services scolaires a préféré s’abstenir de tout commentaire, estimant qu’il ne s’agit que d’un projet de loi et ne pouvant présumer à l’avance des amendements qui pourraient éventuellement subvenir.