Patrimoine Gaspésie exige que le phare de Cap-des-Rosiers devienne un enjeu électoral et même que le Canada adopte une loi pour protéger son patrimoine étant le seul pays du G7 à n’en avoir aucune.
Jean-Marie Fallu souhaite cette considération du gouvernement fédéral pour le patrimoine canadien afin de restaurer le phare et de ne pas le laisser à l’abandon, dit-il. Le Canada fait piètre figure dans les pays du G7 en la matière, rajoute-t-il. En 2017, un rapport du Comité permanent de l’environnement et du développement durable réclamait d’agir pour préserver les infrastructures qui relèvent du fédéral. Encore aujourd’hui, rien n’a été fait. Le président de Patrimoine Gaspésie suggère, pour régler le problème de financement, que Parcs Canada prenne la responsabilité du phare, étant à quelques pas du parc national Forillon.
Au début du mois d’août, Jean-Marie Fallu, avait sommé directement le premier ministre Justin Trudeau d’intervenir dans le dossier concernant le financement du phare. Le président de Patrimoine Gaspésie n’a reçu qu’un accusé de réception sans qu’aucune démarche supplémentaire ne soit entreprise. Toutefois, il apprécie avec réserve le travail de Diane Lebouthiller dans le dossier. «Elle montre un intérêt pour le phare, mais c’est un intérêt très mitigé. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons interpellé le premier ministre. Puisque Diane disait que Parcs Canada n’avait pas les sous nécessaires, on demandait à Justin Trudeau d’agir», explique Jean-Marie Fallu.
Rappelons que le phare appartient au gouvernement fédéral via Pêches et Océans Canada et qu’il se bute à un manque de financement de l’Agence Parcs Canada. Datant de 1858, il a été reconnu officiellement «Lieu historique national du Canada» en 1973 et classé «bâtiment fédéral du patrimoine» en 1994.