Le ROCGIM estime que Québec approche le milieu communautaire de façon « condescendante » et « paternaliste » par rapport à leur « fossé numérique ».
Cette réaction fait suite à l’annonce de Québec par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale Jean Boulet d’investir 5,4 millions de dollars sur trois ans pour accompagner 3 000 organismes communautaires à rattraper leur retard numérique.
Geneviève Giguère, la coordonnatrice du ROCGIM, dénonce que le gouvernement cible les besoins du milieu en assumant que le communautaire doit « lutter contre la fracture numérique », tel que défini par le ministre Jean Boulet. Ainsi, la CAQ ignore les véritables demandes du milieu, c’est-à-dire les laisser gérer eux-mêmes leur mission.
Pour l’instant, le ROCGIM ignore s’il touchera à cet argent puisque pour y avoir accès, il faut respecter de nombreux critères tels que participer à une séance de formation. C’est pourquoi Geneviève Giguère juge que cette démarche désire prendre les organismes communautaires « par la main » en les « infantilisant ».
En effet, une partie de l’enveloppe de 5,4 millions est versée à 60 personnalités qui seront identifiées pour devenir des « influenceurs numériques » pour sensibiliser au virage numérique. Enfin, 3,6 millions permettront l’octroi de 500 bourses pour l’acquisition de matériel informatique.
Finalement, Geneviève Giguère espère que le futur budget annuel de la CAQ qui sera déposé le 22 mars par le ministre des Finances Éric Girard respectera la demande du milieu communautaire de la province. Les organismes gaspésiens souhaitent recevoir 20 millions de dollars supplémentaires pour leur permettre de réaliser convenablement la mission des groupes et ainsi éviter le délestage.