Les industriels de la pêche du Québec sont à mesurer qui assumera la hausse des coûts des produits marins québécois vendus aux États-Unis, s’ils ont appliqués.
Ces tarifs sont, pour l’instant, repoussés jusqu’au 2 avril, pour tout ce qui est compris dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), dont les produits de la mer.
Jean-Paul Gagné se veut réaliste. Il note qu’il sera impossible de refiler l’ensemble de la facture aux consommateurs, qui abandonnent le crabe lorsque celui-ci devient trop cher, comme en 2022. Pour cette raison, le transformateur et le pêcheur devront assumer une partie de la hausse des prix soumis aux tarifs :
L’ex-président américain Joe Biden avait déclaré un moratoire sur le crabe russe, ce qui a aidé la filière canadienne. Le moratoire est toujours en vigueur, mais Jean-Paul Gagné se demande si Donald Trump ne sera pas tenté de s’enligner avec la Russie et lever l’embargo :
Les crabiers de la zone 12 seront particulièrement affectés puisque 80% de leurs prises prend la route des États-Unis. Les crabiers au large de Rimouski seront moins touchés puisque la moitié de leurs prises restent généralement au Québec, compte tenu que leurs prises sont les premières à envahir le marché de la province au printemps.