L’association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec est déçue de constater que l’habitation n’est pas une priorité du gouvernement fédéral.
Paul Cardinal, directeur économique à l’APCHQ, estime qu’il manque aujourd’hui près de 100 000 logements au Québec. Selon la SCHL, si la tendance se maintient, ce déficit pourrait monter à plus de 620 000 logements d’ici 2030.
Celui-ci se désole donc de constater qu’aucune mesure phare n’a été annoncée dans le dernier budget fédéral pour contrer la pénurie de logements qui afflige l’ensemble de la population.
Pourtant, l’organisme estime que le gouvernement pourrait agir concrètement sur les causes structurelles de la crise du logement par des allègements de taxes :
Celui-ci croit que les gouvernements pourraient également travailler de concert avec les banques en prolongeant la période maximale d’amortissement des prêts hypothécaires assurés, les faisant passer à 30 ans, voir même à 35 ans pour les habitations neuves certifiées écoénergétiques.
Une autre idée consisterait à assouplir les tests hypothécaires lors de la qualification pour un nouveau prêt et l’éliminer complètement pour un renouvellement.
Pierre Cardinal croit que les divers paliers de gouvernements disposent de nombreux outils pour contrer la crise du logement et faire face à la pénurie de main-d’œuvre. Mais pour ce faire, il faut qu’ils travaillent ensemble, et surtout qu’ils prennent la situation au sérieux :