La pénurie d’ambulanciers les empêche de venir en aide dans les urgences selon la FPHQ

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Une ambulance du Québec. Photo : Wikimedia

Le président de la Fraternité des paramédicaux du Grand-Gaspé, Jérémie Landry, ne croit pas que permettre aux ambulanciers de prêter main-forte aux infirmières débordées dans les hôpitaux soit une solution en Gaspésie en raison de la pénurie de paramédicaux existante.

Cette réaction fait suite au décret du ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé autorisant à partir du 09 octobre une vingtaine de techniciens ambulanciers de la région de la Montérégie d’élargir leurs champs de compétence dans les hôpitaux et CLSC pour leur prêter main-forte.

Ce projet-pilote vise à soigner la pénurie d’infirmières dans le réseau et s’applique seulement à la Montérégie. La Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) salue tout de même cette annonce même si elle ne serait pas une bonne idée pour notre région en ce moment.

« La FPHQ est favorable à cette annonce, tant au niveau de l’avancement de la profession que dans la délégation des tâches. C’est encourageant pour les ambulanciers. Malheureusement, ici nous sommes en pénurie de main-d’œuvre et les régions ont besoin de personnel paramédicaux surtout sur la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie », explique-t-il.

En ce moment, les ambulanciers peinent à obtenir des congés et demeurent épuisés, ainsi cette charge de travail supplémentaire risque d’empirer leur situation, avance-t-il. C’est pourquoi Jérémie Landry est légèrement effrayé par ce décret. Selon lui, pour les régions urbaines, l’idée est intéressante puisque là-bas, il y a beaucoup d’employés à temps partiel sur les listes d’attente.

« Si le décret du ministre Dubé s’appliquait à la Gaspésie, on pourrait voir des bris de service sur les ambulances. Je ne pense pas qu’on va en arriver là à court terme. Présentement en Gaspésie, nous avons aucun extra et les listes de rappel sont à leur minimum, donc c’est presque impossible que les paramédics puissent travailler dans les urgences », illustre-t-il.

De plus, Jérémie Landry craint que les finissants des cégeps aillent travailler dans des secteurs offrant cette possibilité puisque ce sont des milieux de travail beaucoup plus dynamiques. « C’est beaucoup plus valorisant pour un étudiant qui gradue de se diriger dans un secteur qui offre un poste de paramédic plus stimulant », pense-t-il.

Néanmoins, il ne croit pas que cette mesure sera appliquée en Gaspésie pour toutes ces raisons. Il y a donc des désavantages à l’implanter et à ne pas l’implanter en Gaspésie.

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