La pêche commerciale de la crevette dans le golfe ne serait plus possible dans un avenir rapproché et il ne faudrait pas miser seulement sur le sébaste pour remplacer cette dernière.
C’est le constat que fait Dominique Robert qui est le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique à l’Institut des sciences de la mer (ISMER) de l’Université du Québec à Rimouski.
Selon ce dernier, l’arrivée du sébaste a accentué le déclin de la crevette nordique dans le golfe Saint-Laurent qui était déjà amorcé en raison du réchauffement climatique.
Dominique Robert explique que, depuis 2005, il s’est perdu 50 % de la superficie des fonds froids où se retrouve habituellement la crevette.
À moins d’un revirement, il affirme que la situation va empirer à tel point que la pêche commerciale ne serait plus possible.
Dominique Robert croit que la nouvelle pêche au sébaste qui va s’ouvrir ne viendra pas remplacer à elle seule celle de la crevette. Selon ce dernier, même si on développe un marché pour le poisson rouge, les prix offerts seront loin de ceux obtenus par les crevettiers.
Lors du comité consultatif la semaine dernière, le prix évoqué pour le sébaste sera d’environ 0,25 cents la livre alors que celui de la crevette était en moyenne depuis les dernières années entre 1,30 $ et 1,50 $ la livre.
Dominique Robert précise qu’il doit y avoir une grande réflexion dans le secteur des pêches.