La technique en travail social offerte au Cégep de la Gaspésie et des Îles est exclue des bourses Perspective Québec qui permettent aux étudiants de niveau collégial de recevoir
1 500 dollars par session.
L’un des problèmes derrière cette exclusion selon Marie Duchesneau, travaillant au sein d’un regroupement de professeurs en travail social au cégep, est qu’elle pourrait limiter davantage le nombre d’inscriptions dans le programme offert au campus de Gaspé et non contingenté.
Lors du choix de cours, les étudiants pourraient en contrepartie se diriger vers des programmes en relation d’aide certes, mais bénéficiant de ce genre de bourse de l’ordre de 9 000 dollars au terme d’une formation collégiale, par exemple en éducation spécialisée. Pourtant, il y a bel et bien une pénurie en travail social en Gaspésie, avance Marie Duchesneau, c’est pourquoi cet effet dissuasif est critique pour le milieu.
Présentement pour la session d’hiver 2022, il y a 24 étudiants inscrits dans le programme, toutes cohortes confondues, alors qu’il y en avait 28 en automne 2020. Marie Duchesneau signale qu’il y en a déjà eu une trentaine seulement en première année lorsqu’elle a commencé à enseigner.
La députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, dénonce aussi l’exclusion du programme aux bourses Perspective Québec. Elle reproche cette marchandisation de l’éducation puisque ces bourses se concentrent principalement sur des domaines économiques, mentionne la députée.
Or, les bourses d’études Perspective Québec se dotent d’une enveloppe de 1,7 milliard de dollars et ciblent cinq champs, soit les services de garde, les technologies de l’information, le génie, l’éducation et la santé et les services sociaux. Seuls les nouveaux étudiants pourraient les recevoir et non ceux déjà inscrits dans les programmes visés.