Les ambulanciers entre Gaspé et Sainte-Anne-des-Monts déplorent que les investissements annoncés la semaine dernière pour abolir partiellement les horaires de faction ne touchent que le sud de la Gaspésie.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a dit qu’il injecterait en ce sens 20 millions de dollars au Québec. Ce sont principalement la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent qui en profiteront.
Les horaires de faction forcent les paramédics à être de garde à la maison, ce qui fait perdre des minutes lorsqu’un appel est acheminé à la centrale, puisqu’ils doivent d’abord se rendre à la caserne d’ambulance pour rejoindre leur coéquipier et récupérer le véhicule. De plus, un ambulancier qui se rend disponible pendant 24 heures de chez lui n’est payé que pour la moitié du temps.
Le président de la Fraternité des paramédics du Grand-Gaspé, Jérémie Landry, trouve anormal que les ambulanciers entre Nouvelle et Grande-Rivière bénéficient des investissements gouvernementaux, mais pas ceux situés du côté nord de la péninsule. Il croit que les statistiques sur lesquels se base le ministère ont été faussées.
Il explique d’ailleurs que son organisation tentera de convaincre le gouvernement d’alléger les critères sur lesquels se base le ministère pour décider si un groupe d’ambulancier peut convertir leurs horaires de faction.