Le gouvernement du Québec attribue 500 000 dollars à la Gaspésie pour assurer de meilleurs soins en obstétrique, notamment en rehaussant le nombre d’infirmières.
Cet investissement fait partie d’une enveloppe de 1,6 million de dollars allouée à l’Est-du-Québec dans le cadre d’un financement de 4,2 millions distribué sur l’ensemble du territoire. Cet argent sert principalement à combler la pénurie de main-d’œuvre dans les hôpitaux, présente dans tous les départements, mais surtout dans les milieux en obstétrique, selon Pier-Luc Bujold, le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec.
C’est pourquoi 2,5 millions du budget total financent 25 postes d’infirmières cliniciennes avec des fonctions de mentorat en obstétrique dans sept régions dans le but de développer une expertise et une meilleure connaissance du milieu. Cinq d’entre elles se retrouveront en Gaspésie et une seule aux Îles. Un million servira à créer un réseau de neuf infirmières de dépannage en obstétrique qui se déplaceront dans différents centres hospitaliers universitaires pour éviter des débordements dans le service.
L’annonce ne fait toutefois pas l’unanimité. Le CISSS de la Gaspésie-les-Îles salue cette annonce puisque ça facilitera le recrutement d’infirmière au niveau des départements d’obstétriques dans la région. Du côté du SIIIEQ, les réactions sont d’un tout autre ordre d’idées. Selon le président, ce n’est pas de l’argent qu’il faudrait, mais une discussion pour trouver des solutions aux problèmes qui persistent dans le milieu de la santé en ce qui a trait entre autres aux conditions de travail (surcharge de travail, horaires exténuants…).
Ainsi, selon lui, ouvrir de nouveaux postes n’aidera pas le département puisqu’une somme similaire spécifique à l’obstétrique et à la natalité avait été faite l’année précédente sans porter fruit. Dans cette annonce, seules des infirmières du milieu avaient postulé, ce qui avait simplement créé de nouveaux trous sans régler le problème.