De plus en plus de personnes ont recours aux services de dépannage alimentaire.
Le Bilan-Faim 2016 fait état d’un bon de 34,7 % des personnes assistées à l’échelle provinciale, entre 2008 et aujourd’hui. Cette augmentation est 5 fois plus élevée qu’en Ontario pour la même période.
Zakary O. Rhissa, le directeur général du réseau des Banques alimentaires du Québec, pense que les décisions politiques de ces dernières années sont en partie responsables de cette forte hausse dans la province.
Chaque mois, l’Accueil Blanche Goulet de Gaspé sert plus de 700 repas et collations. Mylen Montmagny y est intervenante et elle confirme que ce constat reflète bien la situation vécue en Gaspésie.
Si le visage de la pauvreté change, celui de l’assistance aussi. Selon La table de concertation en sécurité alimentaire Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les cuisines collectives sont en train de prendre le dessus sur l’aide alimentaire d’urgence. Rien qu’à la Source alimentaire Bonavignon de Maria, Suzanne Lamarre, la présidente du regroupement, enregistre plus de 80 inscriptions par mois pour ces ateliers.
Mme Lamarre est d’autant plus inquiète qu’elle craint que la situation ne s’empire suite à l’adoption du projet de loi 70 la semaine dernière