Le budget fédéral prévoit du financement spécifique pour le quai de Sainte-Thérèse-de-Gaspé.
Le ministre des Finances, Bill Morneau, présentait hier le budget de 2018. Il y est indiqué qu’une somme de 250 millions de dollars sera versée sur 2 ans à Pêches et Océans Canada pour rénover son réseau de ports pour petits bateaux et travailler avec les municipalités où les investissements et les dessaisissements peuvent améliorer les communautés locales. Cet argent permettra entre autres d’étendre la digue pour protéger l’industrie de la pêche de la force des vagues à l’entrée du port à Sainte-Thérèse-de-Gaspé.
La préfète du Rocher-Percé, Nadia Minassian, se réjouit de cette annonce.
Également, le gouvernement reconnaît que puisque les prestations d’assurance-emploi varient d’une année à l’autre dans chaque région, cette dynamique peut être perturbatrice pour les travailleurs dont l’emploi principal est saisonnier. Il propose donc d’investir 80 millions de dollars en 2018-2019, et 150 millions de dollars l’année suivante et de trouver des solutions locales avec les provinces. De plus, Emploi et Développement social Canada réaffectera un montant de 10 millions de dollars dans le but d’offrir immédiatement un soutien du revenu et une formation aux travailleurs touchés.
Pour le coordonnateur du Mouvement Action-Chômage Pabok, Gaétan Cousineau, il s’agit d’une ouverture pour aider les travailleurs victimes du trou noir. Toutefois, il se questionne à savoir si des travailleurs pourront en profiter dès cette année.
Autre fait saillant, le gouvernement s’est engagé à soutenir et à défendre l’industrie forestière canadienne face à des droits américains non justifiés. 191 millions de dollars sur cinq ans seront accordés pour soutenir les emplois liés au bois d’œuvre. Ottawa poursuivra aussi ses efforts en vue de négocier un accord durable sur le bois d’œuvre avec les États-Unis qui assurera la stabilité des deux côtés de la frontière.
Si un montant de 167 millions de dollars est réservé pour les 5 prochaines années pour mieux protéger et conserver les espèces de baleines menacées, rien n’est prévu pour compenser les activités économiques comme le tourisme de croisière ou la pêche.
De plus, 13 millions de dollars seront investis dès cette année pour que la garde côtière puisse maintenir les capacités de la flotte existante.
Par ailleurs, le budget fédéral retient plus l’attention pour les mesures qui étaient attendues et qui ne s’y trouvent pas, que pour ce qu’il contient. Le président de l’Union des municipalités du Québec, Alexandre Cusson, déplore que les principales demandes formulées par son organisation n’aient pas trouvé d’écho à Ottawa.
De plus, rien n’est prévu pour les pêcheurs québécois qui sont exclus du Fonds des pêches de l’Atlantique.
Le budget fédéral déçoit aussi le cofondateur et directeur général d’Équiterre, Sidney Ribeaux, qui s’intéresse notamment aux enjeux de changements climatiques. L’organisme déplore l’absence d’un plan concret pour éliminer les subventions à la production d’énergies fossiles au Canada, comme le réclament aussi le Conseil régional de l’environnement et les groupes écologistes de la région.
À noter que le gouvernement du Canada propose tout de même de réaliser des investissements historiques totalisant 1,3 milliard de dollars sur 5 ans dans la conservation de la nature.