Une facture d’honoraires d’avocats de plus de 9000 dollars suscite l’émoi à Percé.
Rappelons tout d’abord les faits. En 2013, le maire de l’époque, Bruno Cloutier, a affirmé en assemblée municipale que les demandes d’informations répétées du groupe des citoyens vigilants, près de 700 demandes par courriel en plus des périodes de question en assemblée, avaient généré des pertes de temps pour les employés municipaux et nécessité de nombreux avis juridiques.
Il avait donc fait évaluer et chiffrer ce temps perdu, et avait estimé que la valeur du travail investi par les employés, combinée aux frais juridiques encourus, représentait un montant de 90 000 dollars.
Louisette Blondin et Robert Daniel, ont demandé à la ville de Percé la compilation des chiffres ayant mené à cette déclaration, alors que la ville stipulait qu’il était impossible de la fournir. La déclaration de l’ancien maire était en fait verbale, et aucun document officiel n’avait été déposé pour illustrer la situation.
Lors de l’assemblée du conseil de ce mardi, une facture de 9372 dollars a dû être payée à la firme d’avocats de la municipalité, pour une représentation devant la Commission d’accès à l’information, pour avoir refusé de fournir un document. Or, la commission a confirmé que le document n’existait pas.
Le maire André Boudreau rappelle que cette démarche citoyenne était légale et démocratique :
Cependant, le conseiller de Saint-Georges-de-Malbaie, Réjean Cabot, n’a pas caché sa déception par rapport au temps et à l’argent que la municipalité a perdus dans ce dossier, alors que des citoyens avaient tout simplement douté de sa transparence dans l’impossibilité de fournir l’information.
Robert Daniel, un des citoyens concernés, est aujourd’hui conseiller pour le quartier de Barachois. Pour cette raison, il a préféré vérifier quelques faits avant de commenter le dossier.