Les promoteurs de projets éoliens québécois qui voudraient participer aux appels d’offres aux États-Unis pourraient devoir surmonter certains obstacles avant de décrocher des contrats à l’exportation.
D’abord, les firmes doivent s’entendre avec Hydro-Québec pour créer un partenariat afin de pouvoir exporter de l’énergie en continu pour répondre aux besoins des clients américains. Rencontré lors du 11e colloque éolien à Gaspé, le conseiller stratégique chez Invenergy, Frits de Kiewit, explique que la production d’un parc éolien n’est pas toujours à 100 %.
Frits de Kiewit affirme que des discussions ont lieu avec Hydro Québec, mais que le gouvernement devrait mettre en place un cadre qui favoriserait un partenariat avec la société d’État.
Pour sa part, le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, affirme qu’Hydro-Québec participera aux appels d’offres aux États-Unis, sans pour autant garantir un partenariat avec les promoteurs. Il garde cependant une porte ouverte.
Le protectionnisme américain, appliqué dans le bois d’œuvre, pourrait se produire dans l’éolien pour des projets qui incluraient les municipalités comme partenaires publiques avec des promoteurs privés.
Les Américains seraient peut-être enclins à y voir, une forme de concurrence déloyale.
Pour le directeur du TechnoCentre éolien, Frédéric Côté, il sera important de bien monter les projets pour s’assurer de respecter les règles du marché.
Le maire de Gaspé, Daniel Côté, estime cependant que les Américains seraient bien mal venus de discréditer les projets incluant les municipalités, puisque ce genre de partenariat existerait déjà aux États-Unis.