Les relevés scientifiques des deux dernières années révèlent d’abondantes cohortes de sébastes nés en 2011 et 2012, dans le Golfe Saint-Laurent.
Le biologiste Claude Brassard de l’Institut Maurice-Lamontagne affirme qu’on n’avait pas vu autant de jeunes sébastes depuis 2005.
Le problème avec le sébaste, c’est que toutes les importantes cohortes de petits poissons observées dans le Golfe depuis le moratoire de 1994, ont disparu du radar, probablement parce qu’ils sont retournés dans l’Atlantique.
Or, la bonne nouvelle, c’est que les scientifiques de Pêches et Océans Canada ont pu établir que les poissons nés en 2011 portent la signature génétique du Golfe Saint-Laurent.
Pêches et Océans, qui évalue l’abondance du sébaste aux cinq ans, produira un nouveau rapport scientifique en février 2016.
Toutefois, Claude Brassard précise qu’on saura dès l’automne prochain si les cohortes de poissons nés en 2012 et 2013 portent elles aussi la signature génétique du Golfe.
Précisons que le sébaste a une très lente croissance et met huit ans avant d’atteindre la taille commerciale de 22 centimètres.
Une reprise de la pêche commerciale dans le Golfe n’est donc pas envisageable avant 2019.