Après avoir dénoncé le démantèlement des caches de chasse illégales par les agents du gouvernement, les députés de Gaspé, Gaétan Lelièvre, et de Bonaventure, Sylvain Roy, ont eu droit à une réponse du ministère des Ressources naturelles.
Sauvage, irrespectueuse et sans considération pour l’environnement. C’est de cette manière que les députés de l’opposition officielle ont qualifié la façon dont les caches de chasse illégales étaient détruites par les agents gouvernementaux.
L’utilisation du feu pour éradiquer ces abris illégaux en fait douter plus d’un. Non seulement des objets de valeur étaient incendiés, mais des bonbonnes de propanes étaient jetées, du plastique était brûlé et du carburant était renversé, terminant leur course dans les ruisseaux.
C’est un reportage du journaliste Thierry Haroun qui avait sonné les cloches des députés, qui se sont aussitôt tournés vers le gouvernement afin d’obtenir des explications.
« On ne fait pas ça de gaieté de coeur », explique le porte-parole du ministère des Ressources naturelles, Nicolas Bégin. Il ajoute que des avis de destructions étaient préalablement émis à ceux qui occupaient illégalement les terres de la Couronne.
Il précise aussi que ces avis étaient envoyés au moins 7 mois, voire 1 an avant que les caches deviennent proies des flammes.
Plusieurs sont préoccupés par l’aspect environnemental de cette pratique. La loi le dit: nul ne doit polluer.
À sa défense, Nicolas Bégin stipule que des certificats du ministère de l’Environnement sont obtenus avant d’effectuer la destruction. Il affirme l’utilisation du feu est la plus simple étant donné la difficulté d’accès en forêt. Il affirme qu’en temps normal, les agents doivent retourner sur les lieux quelques jours après la destruction afin de nettoyer les débris.
Le reportage diffusé à la télévision communautaire de Grande-Rivière montrait aussi en exemple une carcasse d’autobus incendiée qui erre toujours dans la forêt. Lorsque questionné sur ce sujet, Nicolas Bégin a émis l’hypothèse d’un acte de vandalisme. Dans ce cas précis, il n’en revient pas à la responsabilité du ministère d’en nettoyer les dégâts.