Le Comité permanent des pêches et des océans a déposé son rapport sur la protection et la coexistence de la baleine noire de l’Atlantique Nord.
Le document propose 48 recommandations qui serviront à alimenter la réflexion des fonctionnaires et élus du gouvernement fédéral.
Ouverture hâtive des saisons de pêche, meilleure implication des pêcheurs dans les processus décisionnels, documentation évaluant les impacts des mesures sur l’industrie, coût des engins de pêche sécuritaires pour les baleines, et plus encore. Le rapport aborde la question de fond en comble.
Comme l’explique la biologiste marine Lyne Morissette, le comité propose notamment de réviser le protocole de fermeture dynamique lié à la détection de baleines noires dans les zones de pêche du sud du golfe Saint-Laurent.
Le comité est aussi d’avis que la durée des interdictions de pêche doit être réduite de 15 à 10 jours et que les fermetures saisonnières ne devraient pas être imposées dans les secteurs où les baleines ne font que transiter.
En plus de mieux correspondre aux préoccupations des pêcheurs et à leurs demandes auprès des instances gouvernementales, ces modifications permettraient plus de flexibilité en réponse aux modifications de comportements de l’espèce, qui découlent entre autres des changements climatiques, avance Lyne Morissette.
La biologiste marine se dit agréablement surprise du ton du rapport et de l’écoute manifeste dont ont fait preuve les membres du comité, notamment par rapport aux témoignages des acteurs de l’industrie des pêches.
Le gouvernement est appelé à formuler une réponse globale au rapport à la Chambre des communes prochainement.