Les nations autochtones demandent un moratoire sur l’exploitation pétrolière dans le golfe, stipulant que les droits autochtones de bénéficier de la pêche dans le Golfe Saint-Laurent ont préséance sur le pétrole.
L’Alliance Innue-Malecite-Mig’maq tenait une conférence de presse ce matin à Montréal pour demander aux chefs des partis fédéraux de s’engager à protéger le Golfe Saint-Laurent contre l’exploration et l’exploitation du pétrole.
Le mois dernier, le Québec a annoncé qu’il entend lever le moratoire sur l’exploration pétrolière dans le golfe et qu’il compte accorder des permis une fois qu’un régime législatif est en place. Terre-Neuve a déjà accordé un permis dans le secteur Old Harry, au nord-est des Îles-de-la-Madeleine, mais les travaux n’ont pas commencé.
Selon l’Alliance, les pouvoirs du Québec et de Terre-Neuve viennent du gouvernement fédéral et les provinces ont besoin d’une approbation fédérale pour les décisions les plus importantes. Une évaluation environnementale stratégique a déjà démontré qu’une catastrophe sur l’échelle de Deep Water, dans le Golfe du Mexique, serait plausible dans le Golfe Saint-Laurent si l’exploration est entreprise.
L’Alliance se demande si les chefs fédéraux sont prêts à courir un tel risque, comme l’explique Tanya Barnaby directrice de la consultation et des accommodements au secrétariat mig’maq de Listiguj :
De plus l’Alliance a rappelé que le saumon a assuré la survie des peuples autochtones depuis des temps immémoriaux et il passe par le golfe avant de frayer dans les rivières. Les Premières Nations ont des droits reconnus par la constitution pour bénéficier de la pêche et ces droits ont préséance sur le pétrole :
L’Alliance Innue-Malecite-Mig’maq demande le maintien du moratoire concernant l’exploration pétrolière dans le Golfe Saint-Laurent pour encore 12 ans.