À peine la moitié des personnes atteintes d’une crise cardiaque en Gaspésie et aux Îles reçoivent un traitement, et ce dans un délai qui est jugé déraisonnable.
C’est le constat de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux qui vient de publier une étude effectuée en 2013-2014.
En raison de l’éloignement des centres spécialisés pour réaliser une intervention chirurgicale, quelqu’un qui subit une crise cardiaque doit recevoir de la fibrinolyse. Il s’agit d’un médicament administré par intraveineuse qui vient dissoudre le caillot qui cause l’infarctus.
La directrice des services de santé et de l’évaluation des technologies, Michèle de Guise, explique pourquoi, sur les 64 patients mis à l’étude, à peine la moitié ont reçu le médicament.
Sans traitement, ces patients présentent tout de même un taux de mortalité et de morbidité plus élevé.
De plus, la région se classe dernière pour ce qui est du délai maximal recommandé de 30 minutes pour recevoir un traitement après l’arrivée du patient à l’urgence.
Alors que la moyenne au Québec est de 26 minutes, il monte à 42 minutes dans la région. Michèle de Guise explique que cette situation pourrait être liée au fait que les personnes souffrant d’une crise cardiaque se rendent par eux même à l’hôpital.
L’étude démontre que dans la région, seulement 31% des cas ont été traités dans le délai prescrit, alors que la moyenne est de 59% au Québec.
L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux souligne aussi que le faible volume de 64 personnes étudiées vient jouer sur les résultats obtenus.