Une nouvelle hypothèse est explorée pour expliquer les nombreux décès de baleines franches, dans le golfe Saint-Laurent, depuis un mois.
C’est ce que laisse entendre la vétérinaire Émilie L. Couture, collaboratrice du Réseau canadien de la santé de la faune, qui dirigeait les deux nécropsies effectuées dimanche et lundi sur la plage du Corfu, à L’Étang-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine.
Elle relève néanmoins certains indices identiques à ceux déjà observés sur les carcasses analysées à l’Île-du-Prince-Édouard, la semaine dernière.
Deux des trois baleines autopsiées dans la province voisine portaient les marques d’un objet contondant.
Les scientifiques soupçonnent une contamination aux algues toxiques qui affecterait les réflexes des mammifères à éviter les collisions avec les navires.
Depuis un mois, sept baleines noires sont mortes dans le golfe Saint-Laurent. C’est autant de mortalités que le maximum annuel enregistré au cours des 50 dernières années.
Pêches et Océans Canada semble prendre la situation très au sérieux. Le ministère a émis un avis exigeant que les marins réduisent volontairement leur vitesse de navigation le long du chenal Laurentien dans les voies de trafic maritime entre les Îles-de-la-Madeleine et la péninsule gaspésienne, jusqu’au 30 septembre.
Des zones de pêche au crabe des neiges, que les baleines ont la réputation de fréquenter, seront également fermées partiellement.