Le décès d’un patient à Bonaventure jeudi force le Centre intégré de santé et de services sociaux à devancer la couverture prévue d’un médecin la nuit à l’urgence de Paspébiac.
Depuis le mois d’août, l’urgence de Paspébiac se retrouvait fréquemment sans médecin de garde la nuit en raison d’une combinaison de congé de maladie et de congé de maternité.
Comme l’ont rapporté les médias ces derniers jours, les paramédics ont reçu un appel jeudi soir pour un homme en arrêt cardiaque à Bonaventure. Faute de médecin à l’urgence la plus proche, soit celle de Paspébiac, les ambulanciers ont dû conduire le patient à l’hôpital de Maria, forçant un plus long trajet.
Selon Radio-Canada, l’infirmière responsable du tri aurait refusé l’admission du patient à 23 heures 45 à l’urgence de Paspébiac, alors qu’un médecin devait être de garde jusqu’à minuit, redirigeant l’ambulance à Maria. La direction du CISSS poursuit l’enquête sur les circonstances entourant la mort du patient. Par contre, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a signifié, samedi, que toutes les chances n’avaient pas été mises du bord du patient, ajoutant que quelqu’un avait pris une décision basée sur la fin d’un quart de travail.
Le CISSS a donc annoncé que des mesures exceptionnelles avaient été prises et qu’à compter de samedi, un médecin allait pouvoir recevoir les patients la nuit à l’urgence de Paspébiac.
Jusqu’aux événements de jeudi, le CISSS prévoyait que la couverture la nuit serait complète à compter de janvier ou février, avec l’arrivée prévue d’un nouveau médecin.