La manifestation anti-pétrole d’aujourd’hui, à Gaspé, n’avait pas été autorisée par la Ville ni la Sûreté du Québec.
Près de 100 personnes ont marché dans les rues du centre-ville, cet après-midi. C’est le Camp de la rivière, installé à l’entrée d’un puits de Junex, sur la route 198, qui organisait le rassemblement.
Toutefois, l’événement n’avait pas l’aval des policiers, comme l’explique l’un d’eux à des manifestants.
Rejoint par téléphone, le maire de Gaspé a confirmé que la demande de manifestation n’avait pas rempli les critères requis pour obtenir l’autorisation, en vertu de la Politique d’autorisation municipale pour utilisation ou fermeture de rue.
Le porte-parole d’Environnement Vert Plus, Pascal Bergeron, a pour sa part affirmé qu’un employé de la Ville leur a suggéré de tenir l’événement, même s’il n’avait pas l’autorisation officielle.
Aucun constat d’infraction n’a finalement été donné, hier. Par contre, la manifestation illégale est sous enquête et il n’est pas impossible que quelques personnes en reçoivent éventuellement.
Quoi qu’il en soit, les militants environnementalistes ont tout de même scandé leurs revendications en déambulant entre le Berceau du Canada et l’hôtel de Ville. Pascal Bergeron en résume l’essence.
De plus, il croit que la suspension des travaux de Junex, le temps de tenir une consultation avec les communautés micmaques de la Gaspésie, a été rendue possible grâce aux pressions du Camp de la rivière, érigé depuis maintenant près d’un mois.