C’est à l’unanimité que les participants aux audiences de la Commission de la représentation électorale ont demandé hier soir à Gaspé le statu quo ou encore mieux le statu d’exception permanent afin de conserver les circonscriptions de Gaspé et Bonaventure menacées d’être fusionnées dans la prochaine carte électorale.
Plus de 80 personnes se sont déplacées afin de démontrer leur opposition à l’intention du Directeur général des élections de faire disparaître une circonscription en Gaspésie.
Durant plus de 3 heures d’audiences, plusieurs arguments ont été invoqués dont la tendance démographique qui est en augmentation depuis 2017, ce qui démontre une croissance évidente de la population sur le territoire.
Gaétan Lelièvre, qui a été député de la circonscription de Gaspé pendant 6 ans, croit qu’il s’agit d’un exercice de centralisation :
Gaétan Lelièvre reconnaît que les commissaires ont un rôle ingrat parce qu’ils doivent appliquer une loi désuète qui ne tient pas compte de plusieurs facteurs, par exemple le développement régional, le sentiment d’appartenance et les affinités économiques de la région.
L’ex-député de Gaspé et porte-parole du Parti québécois, Méganne Perry Mélançon, déplore qu’une éventuelle fusion ait des impacts négatifs pour la représentation de l’ensemble de la population puisque la nouvelle circonscription couvrirait un territoire de 544 km :
Le résident de Gaspé et porte-parole de l’Association québécoise des retraités des secteurs publics et parapublics, Pierre Michaud, affirme que l’amputation du territoire de la Gaspésie se fait à l’avantage de la région du Bas-St-Laurent. Néanmoins, il a confiance que la Commission de la représentation électorale utilisera son pouvoir discrétionnaire pour déclarer le statu quo, sinon le statut d’exception permanent:
À plusieurs reprises il a été mentionné que le temps est venu de procéder à une révision complète de la loi électorale.