Le juge Michel Beaupré de la Cour supérieure interdit au Camp de la rivière de tenir une formation en désobéissance civile, qui devait commencer aujourd’hui.
Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles s’est présenté en cour, hier après-midi, afin d’empêcher la tenue de cet événement devant durer 1 semaine, sur le site situé à l’entrée de puits de Junex, près de Gaspé.
Le juge écrit aussi dans son jugement qu’il considère que les personnes qui occupent le camp, sur les terres du domaine de l’État, le font illégalement et sans autorisation.
L’interdiction concerne également toute autre activité pouvant s’apparenter à de la formation en désobéissance civile. Le juge ordonne au défendeur de s’abstenir d’insister, d’encourager, de conseiller, d’autoriser ou d’assister toutes personnes à tenir un tel camp de formation sur place.
Il ordonne également au porte-parole d’Environnement Vert Plus, Pascal Bergeron, de publier l’information sur son site Internet et sur Facebook.
Rappelons que l’été dernier un groupe d’opposants aux hydrocarbures a monté un camp aux abords d’un chemin donnant accès aux installations de la pétrolière. Ils souhaitaient démontrer leur opposition aux projets d’hydrocarbures en Gaspésie. Les environnementalistes ont occupé les lieux tout l’hiver et sont toujours sur place.
Cependant, le 18 mai dernier, le ministre Pierre Moreau a sommé les occupants de quitter les lieux, qualifiant leur présence sur les terres du domaine de l’État d’illégale.
Dans un communiqué publié tôt ce matin, le Camp de la Rivière a dit compter respecter les termes de l’injonction. L’occupation est tout de même maintenue et tout ceux qui devaient y passer sont invités à le faire comme prévu. Toutefois, les activités apparentées à un camp de formation en désobéissance civile se tiendront sur des sites à proximité n’appartenant pas aux terres du domaine de l’État.