Bracelets électroniques en contexte de violence conjugale : réactions mitigées

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L’implantation des bracelets électroniques en contexte de violence conjugale est bien accueillie par la Maison L’Aid’Elle située à Gaspé, mais elle éprouve néanmoins des réserves sur son efficacité.

Québec songe à instaurer cette technologie afin de dissuader les hommes violents à revenir vers leurs victimes. À cet effet, le ministère de la Sécurité publique amorce une étude détaillée cet automne sur les impacts d’une adoption des bracelets électroniques en contexte de violence conjugale. Bien qu’effectif dans certains pays d’Europe comme la France, il s’agit d’un projet-pilote au Québec pour peut-être éventuellement le déployer à la grandeur de la province.

Ces bracelets sont portés par des ex-conjoints violents afin d’éviter qu’ils se rapprochent de leurs victimes. Lorsqu’ils entrent dans «la zone interdite», une alerte est lancée, selon certains modèles, sur le téléphone cellulaire de la femme en question. Sinon, sans qu’elle le sache pour ne pas l’inquiéter davantage, la police est informée pour qu’elle arrive sur les lieux et éviter ainsi un possible drame. Marie-Ève Joncas, la directrice de la maison, demeure mitigée. «Ça peut créer un sentiment de sécurité, certes. Nous ne sommes pas contre l’idée, il s’agit cependant d’un moyen parmi tant d’autres. Évidemment ça ne réglera pas tous les problèmes», indique-t-elle.

Ainsi, en Gaspésie étant donné la grandeur du territoire, lorsque le signal parvient aux policiers, il se peut qu’il soit déjà trop tard lorsque les secours arrivent sur les lieux. En plus, le réseau cellulaire n’est pas toujours accessible.

De nombreuses questions restent donc en suspens. Par exemple, quand est-il pour les hommes qui n’ont aucun verdict de culpabilité reconnu, indique-t-elle. «Sinon, quand est-ce qu’on l’impose : dès qu’il y a des allégations ou après la remise en liberté», ajoute-t-elle. Nous aurons des réponses, souhaitons-le, cet automne.

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