Les propos de Stephen Harper sur l’auto-défense et les armes à feu provoquent des réactions en Gaspésie.
La semaine dernière le premier ministre du Canada s’est dit en faveur de l’utilisation d’armes à feu pour assurer un certain niveau de sécurité en région rurale loin des services policiers. Répondant à une question sur le registre des armes à feu, M. Harper a utilisé l’exemple de la famille de sa femme qui a grandi en milieu rural. Il a déclaré « Ma femme vient d’une région rurale où la possession d’armes n’était pas que pour les besoins de la ferme, mais aussi pour assurer un certain niveau de sécurité lorsqu’une assistance policière immédiate n’était pas disponible ». Le président de l’Union des producteurs agricole de la Gaspésie, Christian Coté, se dit surpris d’une telle déclaration. Il affirme que la plupart des fermiers possèdent effectivement une arme à feu et son usage est prévu pour la chasse ou encore pour abattre une bête malade ou blessée. Selon lui, le fait de posséder une arme pour se défendre est très loin de la réalité ou des valeurs des québécois et des agriculteurs : Le président de la section régionale de la Fédération des chasseurs et pêcheurs, Alain Poitras affirme de son coté qu’une arme à feu doit servir pour la chasse et rien d’autre. Il rappelle que sa fédération est en faveur des cours de sécurité et de maniement des armes à feu. Ces cours visent à assurer une utilisation et un remisage sécuritaire des armes. Jamais il n’est question d’auto-défense : C’était Alain Poitras président de la Fédération des chasseurs et pêcheurs. |
Notons qu’hier, le premier ministre a toutefois précisé qu’il n’encourageait d’aucune façon les canadiens à se faire justice eux-mêmes.