La FTQ-Construction et le Conseil provincial (International) ont contesté hier le Règlement sur l’embauche et la mobilité des salariés qui accorde une priorité régionale d’embauche de certains travailleurs.
Plus précisément, ce sont les articles 35 et 38 du Règlement sur l’embauche et la mobilité des salariés dans l’industrie de la construction, de même que les clauses collectives, qui fixaient une priorité régionale d’embauches pour certains travailleurs de ce milieu.
Selon le juge dans ce dossier, la priorité régionale d’embauche est anticonstitutionnelle car elle porterait atteinte à la liberté de tout individu de résider à l’endroit de son choix. Du côté des syndicats, le raisonnement est contraire : c’est en accordant une priorité à la main- d’œuvre locale qu’il serait possible, pour chaque travailleur, de vivre et travailler dans la région voulue.
Le directeur général de la FTQ-Construction Éric Boisjoly a fait valoir que la priorité régionale est une composante essentielle à l’industrie qu’il représente, puisqu’elle contribue à l’activité économique sans avoir éloigner les travailleurs de leurs familles.
Ainsi, les syndicats demandent au gouvernement du Québec, via la Procureure générale, d’appuyer leur requête. Ils effectueront leurs démarches de contestation.
Rappelons que l’embauche de travailleurs locaux a des impacts majeurs en Gaspésie. Les grands chantiers de construction, comme celui de la cimenterie McInnis, a permis l’emploi de centaines de travailleurs et sous-contractants de la région. Le scénario fut le même lors de l’érection des parcs éoliens gaspésiens.