Si la tendance se poursuit, la population de fous de Bassan de l’Île Bonaventure devrait se rétablir pour atteindre le taux record enregistré en 2009.
Rappelons qu’en 2010 et 2011, la population de fous de Bassan avait connu un creux de vague, en diminuant de 20 pour cent. En 2012, une augmentation du cheptel a été enregistrée et en 2013, la population a atteint 58 515 couples, soit presqu’autant que le taux record atteint en 2009, avec 59 586 couples.
Comme l’explique le directeur du parc national de l’Île Bonaventure et du Rocher Percé, Rémi Plourde, cette augmentation permet à la colonie de conserver son titre de deuxième plus importante au monde.
Rémi Plourde affirme toutefois qu’il est important de suivre de près l’évolution de la population de ces oiseaux. En 2012, seulement 8% des couples ont connu un succès de reproduction, et ce chiffre est passé à 36% en 2013.
Il indique que faible taux de survie des oisillons pourrait avoir un impact sur la population de fous de Bassan dans les années futures, d’autant plus qu’il est nécessaire d’avoir un taux de reproduction d’au moins 67% afin de stabiliser le nombre d’oiseaux.
Concernant le déversement de pétrole de 2010 dans le Golfe du Mexique, il sera possible d’en mesurer les impacts l’année prochaine. L’évènement est survenu dans la région où les juvéniles se regroupent en attendant d’atteindre leur maturité sexuelle.
Cette dernière sera atteinte à l’âge de cinq ans, soit en 2015. C’est à ce moment que les fous de Bassan concernés reviendront pour la première fois dans leur région natale, afin de d’y reproduire.