INQUIÉTUDE DES ÉLUS

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    Les maires de la Côte-de-Gaspé et ceux de la Côte-Nord demandent au gouvernement du Québec de signifier ses intentions envers le projet de gaz liquéfié de Tugliq.

    Hier, les élus ont multiplié les appels au bureau du premier ministre parce qu’ils craignent que le projet ne se réalise pas.

    Cette sortie fait suite à l’annonce lundi de l’entreprise norvégienne Stolt LNGaz qui veut investir 800 millions de dollars à Bécancour pour construire une usine de gaz liquéfié pour approvisionner les usines de la Côte-Nord.

    La compagnie vise exactement le même marché que Tugliq qui, elle, veut investir 500 millions pour construire un bateau pour transformer le gaz naturel provenant de Murdochville.

    Le problème est que Pétrolia, qui est partenaire avec Tugliq, attend une aide de Québec pour réaliser un forage afin de déterminer le potentiel exact de la formation Bourque qui contiendrait au moins mille milliard de pieds cubes de gaz naturel. Un investissement d’au moins 15 millions de dollars seraient nécessaires pour effectuer les travaux.

    Les maires demandent donc à Québec d’annoncer ses intentions d’autant plus que dans la stratégie maritime les libéraux prévoyaient des investissements pour valoriser le potentiel de gaz naturel au Québec.

    La préfète de la Côte-de-Gaspé et mairesse de Murdochville, Delisca Ritchie Roussy.

    Sur la Côte-Nord, le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, estime que l’on est à la croisée des chemins et que Québec doit signifier ses intentions.

    L’avantage du projet de Tugliq pour les entreprises de la Côte-Nord est que le prix du gaz liquéfié serait moins cher que celui offert sur les marchés en ce moment parce que le gaz proviendrait du Québec au lieu de l’Ouest canadien.

    Dans la Côte-de-Gaspé, le projet permettrait de créer entre 200 et 250 emplois direct.